Cela fait plus de vingt ans que les dermatologues et les médecins esthétiques l'utilisent pour traiter l'acné, apaiser et réparer la peau après un peeling ou une séance de laser. Sans oublier la luminothérapie (lumière blanche) utilisée depuis longtemps contre la dépression saisonnière. La photobiomodulation médicale se développe également en oncologie (pour les suites de radiothérapie, par exemple) et en neurologie contre la maladie d'Alzheimer. Et pour notre peau ?

On n'arrête pas d'entendre que la lumière est dangereuse. Alors ?

«Les UV, oui, confirme Géraldine Decaux, fondatrice de Lightinderm. Ils brûlent et cassent les brins d'ADN, maisla lumière, c'est comme l'oxygène, Dr. Jekyll et Mr. Hyde, le poison et l'antidote. La peau possède de très nombreux photorécepteurs, différents selon les longueurs d'onde. Et comme les végétaux fabriquent des feuilles et de l'oxygène avec le soleil, nous avons notre propre photosynthèse. La peau transforme l'énergie lumineuse en énergie cellulaire qui lui permet de faire son job, de lutter contre les agressions, l'inflammation, de se détoxifier, de produire et d'organiser les protéines, dont le collagène.»

La peau possède de nombreux photorécepteurs, différents selon les longueurs d’onde. Karina Twiss. Modèle aliz menyhert @marilyn agency

Bleue, verte ou rouge, quelle différence ?

Chaque longueur d'onde a son action. La lumière bleue, purifiante, joue sur le microbiote cutané, permet de traiter les irrégularités de la peau, comédons, points noirs et pores élargis ; la verte a un effet démontré sur les vaisseaux capillaires et la pigmentation. Dans le domaine de l'anti-âge, le couple rouge/infrarouge serait le plus efficace. Très exactement, deux longueurs d'onde : 633 pour la lumière rouge et 830 pour l'infrarouge.

Que fait exactement la lumière rouge (et infrarouge) ?

Elle module le vivant, d'où son nom de photobiomodulation. L'énergie lumineuse atteint la mitochondrie, la centrale énergétique de la cellule et stimule les processus biologiques naturels de régénération, favorise la production des protéines de la peau (dont le collagène), l'élastine, l'acide hyaluronique. «Elle est avant tout antioxydante et anti-inflammatoire, ajoute le Dr François Michel, dermatologue, spécialiste de la photobiomodulation depuis 2006. Je m'en sers beaucoup et j'ai fait des dizaines de milliers de traitements. On obtient aussi de bons résultats en cas de masque de grossesse (chloasma) et de vergetures. En matière de prévention du vieillissement, elle donne de l'éclat, lisse, raffermit, calme les rougeurs.»

Il n'y a pas de miracle non plus. La LED ne va pas faire disparaître une ride profonde qui est une cassure du derme, mais elle peut l'empêcher d'arriver CAROLE AMAR, FONDATRICE DE NOOANCE

Carole Amar, fondatrice de Nooance, une des dernières marques arrivée sur le marché, joue franc-jeu : «Il n'y a pas de miracle non plus. Elle ne va pas faire disparaître une ride profonde qui est une cassure du derme. Mais elle peut l'empêcher d'arriver. » Géraldine Decaux renchérit : « À partir d'un certain âge et en cas de relâchement plus important, la lumière seule ne suffit pas. Il faut la combiner avec d'autres traitements non invasifs, comme les massages, la mésothérapie, la radiofréquence ou les ultrasons HIFU.»

Pour une efficacité maximum, la lumière doit bien couvrir le contour des yeux et de la bouche. Karina Twiss. Modèle aliz menyhert @marilyn agency

On parle aussi d'effet sur le mental…

«Oui, la lumière procure du bien-être, c'est prouvé, répond le Dr Michel. En fait, elle équilibre, dynamise les déprimés et calme les anxieux. Elle stimulerait même les capacités cognitives du cerveau et améliorerait le sommeil. » Il est conseillé toutefois de choisir la lumière bleue le matin et la rouge le soir. «Il faut considérer ce traitement comme un rituel plaisir et bien-être, un nouveau geste quotidien, insiste Géraldine Decaux, mais inutile de saturer la peau. Les études sont faites sur un protocole donné. Il faut s'y fier.»

Il faut considérer ce traitement comme un rituel plaisir et bien-être, un nouveau geste quotidien GÉRALDINE DECAUX, FONDATRICE DE LIGHTINDERM

À partir de quel âge ?

«Dès 15 ans, si on a de l'acné. Et ensuite en prévention du vieillissement, car on perd son collagène dès l'âge de 20 ans, explique Géraldine Decaux. Et il n'y a pas de limite. On voit des améliorations bien après 60 ans.» Côté résultats, compter une quinzaine de jours pour l'éclat et la qualité de la peau ; entre un et deux mois pour les rides. Et de mieux en mieux après trois mois. «Ça marche pour tout le monde, toutes les carnations, y compris les hommes, mais pour les rides, il y a des “super répondeuses” chez qui l'effet s'avère dix fois supérieur à la moyenne sans qu'on comprenne pourquoi», s'étonne le Dr Michel. Il n'y a pas de contre-indications. On évite sur les femmes enceintes, les épileptiques et en cas de migraines ophtalmiques, mais sans réelle raison scientifique. Juste par principe de précaution. «On a fait des études pendant sept ans sur des cellules précancéreuses, précise Géraldine Decaux, et on n'a noté aucune mutation suspecte. Il n'y a également aucun danger pour les yeux, avec un petit bémol pour la bleue. Dans tous les cas, on les protège pour éviter l'éblouissement.»

Il y a des “super répondeuses” chez qui l'effet s'avère dix fois supérieur à la moyenne sans qu'on comprenne pourquoi DR FRANÇOIS MICHEL, DERMATOLOGUE, SPÉCIALISTE DE LA PHOTOBIOMODULATION

Et le corps ?

Dans les cliniques anti-âge, certains spas et cabinets médicaux, il y a des panneaux corps entiers, pour le bien-être, contre la peau d'orange, les vergetures, pour réguler le microbiote intestinal… À domicile, certaines marques commencent à proposer des appareils qui s'adaptent aux parties du corps, y compris la tête. Utilisée sur le cuir chevelu, la lumière ralentit la chute des cheveux, stimule la pousse de ceux restants, apporte densité et brillance.

La lumière LED en questions (extrait de madame Figaro magazine)

C’EST QUOI ?

Si cela peut paraître étrange au premier abord, le massage des yeux est un geste très utile pour soulager les maux oculaires. L’idée est de stimuler en douceur la zone des yeux, en remontant jusqu’aux tempes et parfois jusqu’au front. Ce type de massage passe par des vibrations, de petites pressions ou encore la diffusion de chaleur, via des lunettes de massage. Pour une expérience complète, les lunettes pour massage oculaire peuvent s’accompagner d’une diffusion de musique relaxante.
Et les résultats attendus, et prouvés, sont nombreux : sentiment d’apaisement, réduction de la sécheresse oculaire, diminution et prévention des maux de tête, sensation de meilleure forme générale, meilleure circulation sanguine au niveau du visage, diminution des cernes, etc. Plus qu’un appareil de relaxation qui soulage les irritations, le masque massant est donc un produit santé à part entière.

POURQUOI ?

Nous sollicitons grandement, tout au long de la journée, nos yeux: devant les écrans d’ordinateur, de télévision et / ou d’appareil mobile. Etre au volant pendant de longues périodes peut aussi fatiguer les yeux, autant que de fixer le tableau ou d’écrire longtemps.

La peau du contours des yeux est fine et fragile, c’est d’ailleurs souvent une zone où les premiers signes de vieillissement apparaissent.

La pressothérapie oculaire soulage la tension et la fatigue des yeux. Les pressions douces et la chaleur permettent aussi de lutter contre leur sécheresse. Un massage ciblé au niveau des points d’acupression favorise l’endormissement et apaise la migraine.

Les bienfaits

Le massage aura un impact sur les yeux mais également sur l’ensemble du corps.

Favorise l’endormissement
Délasse les yeux et améliore la vue
Régule la circulation sanguine pour une meilleure oxygénation des tissus
Soulage la fatigue oculaire, les yeux irrités, les maux de tête
Atténue les poches et les cernes
Prévient et réduit les rides et ridules
Détend les muscles du visage
Tonifie la peau

Contre indications

Cataracte
Glaucome
Décollement de la rétine
Chirurgie oculaire
Retirez lunettes ou lentilles de contact avant le soin

La pressothérapie oculaire en questions